Faute de mieux, un fantôme paisible

(à lire ou à écouter : le 13ème épisode de ma chronique sur Radio anthropocène, lien audio dessous)

Nous nous croisons régulièrement les uns les autres dans les ascenseurs, nous échangeons fréquemment quelques regards, voire quelques mots à l’occasion des transactions monétaires concernant produits et services, et il nous arrive d’aller beaucoup plus loin : nous formons des couples, des binômes, des trouples, des quadruples, des familles, des groupes, des équipes, des bandes organisées et – au-delà – des entités encore autrement plus importantes et géométriquement complexes que je ne serais probablement pas capable de saisir ou de décrire.

Bref – nous sociabilisons sans cesse et pour toutes sortes de raisons, et cette activité intense, effrénée nous fait parfois oublier les bases de la pratique. Eh oui – ce sont souvent les choses les plus évidentes qui réussissent à passer inaperçues, qui parviennent à se faufiler dans les angles morts de notre perception du monde. […]

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Quelles histoires pour (sur)vivre dans l’anthropocène ?

Plus le réel bascule dans l’improbable, plus la place de la fiction, du spectacle, de l’art devient problématique. Justement — et si nous avions plus que jamais besoin de fictions radicales et d’artifices audacieux pour nous donner une chance de saisir ce qui nous arrive ? Une petite chance de percevoir les puissantes fictions dans lesquelles nous sommes déjà plongées et des dispositifs narratifs et sensoriels à l’intérieur desquels nous tentons tant bien que mal de tracer nos chemins ?

Ce fut une immense joie d’échanger ce mercredi avec Joris Mathieu et Nicolas Boudier, auteurs, artistes, metteurs en scènes, scénographes œuvrant depuis de nombreuses années au Théâtre Nouvelle Génération – CDN de Lyon, et dont la pièce La Germination arrive dans quelques jours sur la scène lyonnaise.

Grand merci à eux d’avoir accepté l’invitation de Cité Anthropocène / Radio Anthropocène. Et bien sûr à François De Gasperi, avec qui j’ai eu le grand plaisir de co-animer cette heure. Si la problématique des récits à l’heure de l’anthropocène vous préoccupe ou vous interpelle, offrez-vous ce podcast de nos échanges radiophoniques :