Je suis également en possession d’une paire de skis de marque Olin

Je suis également en possession d’une paire de skis de marque Olin, ce qui s’écrit simplement O-L-I-N tout en majuscules inclinés à plusieurs endroits de chaque pièce de manière étonnamment visible. Ce sont de vieux skis d’occasion destinés principalement à descendre de haut en bas, physiquement je veux dire, matériellement, sur de la neige accumulée — bien que les montées ou autres usages ne soient pas explicitement interdits de temps à autre, comme on peut imaginer. Car on peut vraiment imaginer beaucoup de choses, c’est très humain, chacun a sa petite idée personnelle de la façon de détourner le monde de sa supposée fonction initiale, il n’y a réellement aucune limite à ce qu’il paraît, je l’ai lu récemment dans un fascicule et ça m’a rendu joyeux, puis dubitatif, puis de nouveau joyeux, puis j’ai pensé à la montagne en été.

Hélas, je reste sans nouvelles des pneus neige

Hélas, je reste sans nouvelles des pneus neige que les intéressés au pseudo étrange sont venus emmener voici déjà quelques semaines. Est-ce que tout se passe bien de leur côté ? Les a-t-on rebaptisés en accord avec l’esthétique de leur nouvel environnement domestique ? Ont-ils au moins roulé ici ou là ? Dans la neige ? Je fais cuire un œuf au plat et j’y pense. La vie est parfois pleine de mystères et d’énigmes qui ne cessent de revenir pour éveiller des sentiments fort ambivalents au plus profond de tout un chacun. Et toujours cette obsession de savoir, puis de savoir plus en dépit de tout, et encore plus — cet hallucinant besoin tellement si rare dans le règne animal !