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Biographie à la manière de la « 4ème de couverture« 

Jindra Kratochvil naît physiquement en 1979, dans une petite ville tchécoslovaque entourée de forêts et d’injonctions structurelles contradictoires. Comme tous les enfants de son temps, on le forme très tôt à dessiner des usines, à se servir d’un masque à gaz et à réciter des poésies exaltant la beauté de la vie ordinaire. En 1989, alors qu’il apprend à nager la tête sous l’eau, la définition ambiante du meilleur des mondes se voit modifiée par une révolution. Peu de temps après, la Belgique intervient. Une petite délégation de professeurs francophones est envoyée en mission au lycée de la petite ville méconnue. L’opération n’échoue pas complétement : dès l’hiver 1994, Jindra Kratochvil commence à découvrir la différence entre l’imparfait et le passé composé. Deux ans et trois inépuisables Bescherelles plus tard, c’est au tour de la France d’intervenir. Une petite délégation sélectionne l’élève Kratochvil puis l’expédie en tant que boursier dans un lycée véritablement français, bâti en 1893 au centre-ville de Dijon. Un lycée solide et formateur, entouré de clôtures anti-intrusion et d’injonctions contradictoires structurelles. A la sortie de l’internat trois ans plus tard, Kratochvil découvre un monde extérieur encore autrement étrange. Étrange, mais pas inintéressant, se dit-il. Armé d’un scepticisme naïf et d’une sorte de curiosité, il décide de prolonger l’expérience de l’expatriation. Vingt ans plus tard, celle-ci est toujours en cours. Après quelques déménagements et une multitude de jobs, de missions et de quasi-métiers, Jindra Kratochvil s’installe durablement dans le labyrinthe lyonnais, et trouve dans sa langue étrangère un lieu d’accueil presque inespéré.